Protocoles :

• THÉMATIQUES SOLS (PRAIRIES)
  

L’objectif est d’évaluer l’importance du stockage (ou déstockage) de carbone dans le sol sous 35 prairies engagées en pâturage Herby® et de l’expliquer. Dans les prairies étudiées ici, le carbone total évoqué correspondra à du carbone organique uniquement. On admet que les fluctuations des quantités de carbone sont principalement liées aux fluctuations des quantités de matières organiques (MO).

À l’échelle de temps de l’étude, on admet que :
- le carbone organique est stocké lorsque la formation de MO est plus rapide que la dégradation,

- le carbone est déstocké/relargué si la formation de MO est plus lente que la dégradation.

Les parcelles étudiées pour analyser le carbone du sol correspondent aux 35 parcelles du réseau situées dans la moitié nord des Deux-Sèvres, dont une en Vendée (cf. article « Le réseau : un élément clé de la réussite du projet Herby® » du Recueil scientifique de synthèse des 6 années du projet Herby®).

Elles sont situées sur 3 zones géo-climatiques identifiées :
- la Gâtine (21 parcelles), le Bressuirais (8 parcelles) et le Thouarsais (6 parcelles) où la pluviométrie annuelle moyenne a été respectivement comprise entre 800 et 878 mm, 700 et 800 mm, 574 et 600mm sur la durée du projet. Le Bressuirais et le Thouarsais sont inclus dans la petite région du Bocage.

Les échantillons de sol ont été prélevés sur 3 zones d’un des paddocks de la parcelle, réparties de manière approximativement  équidistantes entre elles et les bords du paddock, à deux dates successives : une première date juste avant la mise en place du pâturage Herby® (mars 2015 ou 2016 selon les parcelles) et une seconde date après 3 à 4 années de pâturage Herby® (mars 2019). Les zones de prélèvements ont été géo-référencées pour que le second prélèvement soit effectué à proximité (moins de 3m) du premier.

La teneur en carbone et la granulométrie ont été mesurées. En chacune des 3 zones, 4 prélèvements ont été effectués à la tarière et groupés par horizons (0-25, 25-50 et 50-75 cm lorsqu’il était possible d’atteindre cette profondeur). Le sol a été séché à l’air libre pendant plusieurs mois, broyé et tamisé pour séparer la fraction grossière (> 2 mm) de la fraction fine (< 2 mm). La fraction fine a alors été reprise pour broyage et tamisage plus fin (< 200 um) et détermination de l’humidité résiduelle avant analyse chimique.
La teneur en carbone total a été mesurée par la méthode de Dumas sur un analyseur élémentaire Flash 2000 (ThermoFisher). Ici, le carbone total correspond donc au carbone organique uniquement.

Afin de mesurer les stocks de carbone organique, totaux (sur toute la profondeur prospectée) ou par horizon, il a fallu rapporter la teneur en carbone à un volume. La densité apparente (DA) du sol a donc été mesurée en prélevant un volume de sol sur chaque zone, à la bêche pour le premier horizon (18 x 18 cm2 sur 25 cm de profondeur), à la tarière (Ø=55 mm) sur la profondeur 25-75 cm (pour un profil de 0-75 cm, on a ainsi une DA 0-25 cm et une DA 25-75 cm). Le volume de sol a été mesuré in situ par le volume d’eau déversé dans le trou du prélèvement (utilisation d’un sac fin et étanche, épousant au mieux les surfaces du prélèvement).

Le sol prélevé a été séché à l’étuve, pesé, broyé et séparé en deux fractions granulométriques (< et > 2 mm), chacune pesée. Le volume de la fraction > 2mm a été mesuré par déplacement d’eau pour en déduire la proportion volumique de terre fine < 2mm. Une quantité de carbone correspond donc au produit de la teneur par la proportion volumique de terre fine, divisée par le volume de sol mesurée. La densité apparente des sols n’a été mesurée qu’en fin de projet. Ces mesures fournissent donc une estimation de la quantité de carbone stockée par volume et/ou unité de surface.

• THÉMATIQUES HAIES
  

Comme tous les végétaux, les espèces qui constituent les haies utilisent et stockent du carbone au cours de leur croissance.

Cette étude offre ainsi des éléments permettant d’estimer à la fois la vitesse de croissance et le renouvellement des haies, mais également la quantité de carbone stockée grâce à leur biomasse totale.

La biomasse aérienne est ainsi calculée à partir d’une estimation de la hauteur moyenne de la haie ainsi que de la mesure aérienne de sa longueur. Convertie en tonnes de matière sèche, elle permet de calculer la biomasse totale de la haie en y ajoutant la biomasse racinaire (20% de la biomasse totale). Cette valeur est alors convertie en tonnes de carbone (0.5 tonnes de carbone pour 1 tonne de bois sec) et permet donc d’estimer la quantité de carbone stockée au sein de la haie.

Le diagnostic pour chaque parcelle est réalisé au début du projet, à l’automne, à la mise en place du PTD sur l’exploitation, et sera à nouveau réalisé à la fin du projet afin de suivre l’évolution du stockage carbone dans les haies.

Suivi des actions et impacts du projet :

• THÉMATIQUES SOLS (PRAIRIES)
  

Dans cette expérimentation, il convient de considérer les résultats dans leur ensemble car la variabilité verticale et latérale des stocks de carbone dans le sol, même à des échelles de quelques centimètres, est une contrainte expérimentale inévitable. Les résultats ne sont valides que pour l’intervalle de temps des observations et ne doivent pas être considérés comme linéaires car un seuil maximal de quantité de carbone dans le sol existe.

mise à jour : 11/03/2020

mise à jour : 11/03/2020

mise à jour : 11/03/2020

• THÉMATIQUES HAIES
  

T0 : état initial en 2016 des exploitations avant mise en place du pâturage tournant dynamique (PTD).

Tfin : relevé final en 2019 après mise en place du pâturage tournant dynamique.

Les mesures entre T0 et Tfin sur les exploitations en PTD permettent de juger de la capacité des haies à stocker du carbone, et ce via deux indicateurs :

mise à jour :  28/12/2017

mise à jour :  28/12/2017